L’UFDG répond à Saloum Cissé (RPG) : « Cette diffamation aussi loufoque que farfelue peut prêter... »
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Lors d'une sortie médiatique cette semaine, le Secrétaire Général du RPG- arc- en-ciel, Saloum Cissé a accusé l’UFDG "de faire la politique avec des armes". Face à cette accusation, la cellule de communication du principal parti d'opposition n'a pas tardé à réagir dans une déclaration. L’UFDG considère cette sortie du ministre Conseiller à la présidence de « loufoque » et « farfelue ».

Ci-dessous ladite déclaration... 

 Cette diffamation aussi loufoque que farfelue peut prêter à sourire par son renvoi au tapage fait autour de photos de -quidams portant des armes avec l’insinuation qu’ils feraient partie de la soldatesque que l’UFDG aurait préparée pour envahir la Guinée à partir de pays voisins.  Le choix des pays incriminés dans cette prétendue agression n’est d’ailleurs pas anodin : il s’inscrit dans l’ignominie de l’ethno stratégie dont ce pouvoir est coutumier. D’ailleurs, la circulation des personnes et des biens en provenance et à destination de ces pays voisins a été interrompue depuis belle lurette sur décision des autorités guinéennes.

Mais la calomnie de Saloun Cissé dont la RTG se fait régulièrement l’écho doit être prise au sérieux parce qu’elle procède du souci du Pouvoir d’éliminer définitivement un adversaire politique, en l’occurrence l’UFDG. Pour ce faire, on n’hésite pas à instrumentaliser la justice pour attribuer au Parti des crimes graves tels que la « fabrication, la détention et le stockage d’armes de guerre » ainsi que d’autres faits constitutifs d’une atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’État.

 Il faut, en effet, garder à l’esprit que Alpha Condé, le Démiurge de ce Parti, porte encore des stigmates du stalinisme et devient complotiste dès qu’il doute de son avenir politique. Rappelons pour la jeune génération le grand film de Costa GAVAS, l’AVEU, un film sur un prisonnier politique sous le pouvoir communiste. Ce film raconte l’enlèvement d’un haut fonctionnaire afin de lui extorquer des aveux fabriqués de toutes pièces, des aveux d’actes qu’il n’a pas commis, sous des tortures physiques et morales de ses geôliers qui utilisent son origine juive pour accentuer son sentiment de culpabilité. Comment ne pas noter une analogie entre la situation kafkaïenne que décrit ce film et celle de nos responsables et militants dont le seul tort est leur engagement

pour la défense des droits et libertés des guinéens ?

 Non Saloun Cissé, c’est seulement par les manifestations que l’UFDG a voulu briser les chaines de la dictature, défendre la liberté et les libertés, dénoncer la corruption et protester contre les tueries des guinéens.  Oui, « ceux qui sont morts, le sont par des fusils ».  Par vos fusils, par vos forces de milice camouflées dans l’armée comme l’attestent, avec fortes preuves, grâce à des moyens d’investigations indiscutables, les Organisations de défense des droits de l’homme les plus crédibles. 

 Les victimes des violences politiques depuis 2010 ont perdu la vie dans la lutte pour le respect de la Constitution et des lois de la République, notamment pour l’organisation à bonne date des élections législatives et communales, l’assainissement du Fichier électoral, la justice pour les victimes des violences, la mise en place de la Haute Cour de Justice, le tripatouillage de la Constitution, le respect de la vérité des urnes, l’installation des Conseils régionaux et des Conseils de quartier.

 Malgré les pertes en vies humaines, plus de 200 morts issus de ses rangs, et les dégâts matériels importants subis par ses militants et sympathisants lors de ces manifestations pacifiques, l’UFDG ne s’est jamais départie de ses principes de Parti républicain et légaliste.

Pour preuve, malgré l’impunité accordée aux auteurs des crimes, on n’a jamais enregistré de représailles ou la moindre violence contre les militants du RPG ou les locaux de ce Parti, ni à Ratoma qui a payé le plus lourd tribut de la violence des forces de l’ordre et de sécurité, ni ailleurs. 

 La violence politique tient du pouvoir actuel qui par l’impunité encourage le crime. Il faut que Alpha Condé arrête de prendre les victimes pour les bourreaux. Nos responsables et militants et ceux du FNDC actuellement en prison sont des prisonniers d’opinion détenus par la seule volonté d’Alpha Condé d’éliminer toute Opposition à son régime. 

 Alors nous exigeons, parce que le combat continuera, :

La libération des prisonniers politiques ;

Le respect de la vérité des urnes ;

 Pas de recul ! 

 La Cellule de Communication