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Les adjudants-chefs Oumar Condé et Amara Kalabane ont comparu jeudi, 16 février 2017  devant le Tribunal Militaire (TM), à Boulbinet dans la commune de Kaloum, suite aux tirs de sommations au Camp Alpha Yaya Diallo dont ils sont accusés.

 

Les deux prévenus sont poursuivis pour incitation aux actes contraires au devoir et à la discipline, à la révolte, au vol d’armes et à la détention illégale d’armes de guerre.

 

Ces délits sont prévenus et punis par les dispositions des articles 160 et 161 du code de justice militaire, les articles 10 et 17 de la Loi L96/08 portant sur les armes et munitions, et les articles 414 et 425 du code de procédure pénale.

 

Ces deux sous-officiers ont tous reconnu d’avoir tiré en l’air au Camp Alpha Yaya Diallo,  plus précisément au carrefour entre le Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA) et la Noumba dans la nuit du jeudi, 19 janvier 2017, en scandant les propos ‘’augmentation de salaire des soldats’’.

 

‘’Le fusil PMAK avec lequel j’ai tiré 5 cartouches ce jour, c’est ma dotation. Je l’ai eu au moment où j’ai été détaché auprès d’un opérateur économique pour assurer sa sécurité’’ a expliqué l’adjudant-chef (A/C) Oumar Condé.

 

Rétorque le président du TM, Sékou Kéita en disant : « la mission pour laquelle vous avez été détaché étant finie, il fallait rendre l’arme à défaut,  c’est une détention illégale ».

 

Pour A/C Oumar Condé, il a gardé l’arme parce qu’il habite dans un quartier où il y a beaucoup de bandits.

 

Pour le second A/C Amara Kalabane, c’est dans le magasin où les militaires de la Noumba rangent leurs instruments derrière une armoire où il a pris un ancien PMAK rouillé 3 mois avant les revendications pour le réparer chez lui.

 

‘’Dans l’armée, les tirs de sommation sont des tirs d’alerte où d’incitation’’ a rappelé le procureur militaire. C’est ainsi que A/C Amara Kalabane a dit ’’nous avons fait ces tirs, c’est pour alerter nos chefs sur notre état, rien d’autre que ça’’. Ajoutant en substance, le substitut du procureur militaire, lieutenant Saa Norbert Léno, la revendication collective est interdite dans l’armée même sans arme selon la loi. 

 

A la question de savoir quel est l’objectif de leurs tirs, les deux ont répondu que ces tirs de sommations s’inscrivent exclusivement dans le cadre de la réclamation d’une amélioration des conditions de vie des soldats qui ont du mal à joindre les deux bouts à cause des salaires dérisoires.

 

Les adjudants chefs Oumar Condé et Amara Kalabane ont, devant la barre, décrit largement les difficultés auxquelles ils sont exposés dans l’exercice de leur travail de militaire.

 

‘’Vous revendiquez quelque chose, on vous amène en prison, le chef supérieur accepte vos revendications’’ s’interroge l’avocat de la défense, Me Raffi Razza. 

 

L’adjudant chef  Oumar Condé  répond : ‘’ Même étant en prison à la Maison d’Arrêt de Conakry (maison centrale),  je suis fier du sacrifice parce qu’il a porté fruits à toute l’armée guinéenne’’.

 

A noter que les accusés sont au total  quatre militaires dont un en cavale. Leur  prochaine audience est prévue pour lundi, 20 février 2017 au TM à Boulbinet.

AGP/