Les rebelles houthis du Yémen et les États-Unis sont convenus d'un cessez-le-feu, a déclaré ce mardi 6 mai le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, peu après que Donald Trump a annoncé la fin des frappes américaines contre ces insurgés soutenus par l'Iran.
« À la suite des récentes discussions et contacts menés par le sultanat d'Oman avec les États-Unis et les autorités concernées à Sanaa (...) les efforts ont abouti à un accord de cessez-le-feu entre les deux parties », a annoncé le ministre omanais, précisant qu'« à l'avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l'autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb ». Selon le médiateur omanais, ce cessez-le-feu permettra de « garantir la liberté de navigation et la fluidité du commerce maritime international ». Dans l'immédiat, aucune réaction des Houthis n'a pu être obtenue.
Un peu plus tôt, le président américain Donald Trump avait annoncé l'arrêt des frappes contre les rebelles houthis au Yémen, en affirmant que ces insurgés avaient accepté de ne plus bombarder les navires naviguant sur une voie essentielle pour le commerce mondial. « Les Houthis ont annoncé (...) qu'ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé », a-t-il déclaré dans le Bureau ovale. « Ils disent qu'ils ne feront plus exploser de navires, et c'était notre objectif », a ajouté Donald Trump en soulignant que l'information provenait d'une « très, très bonne source ».
L'annonce du cessez-le-feu est intervenue quelques heures après des bombardements aériens israéliens qui ont détruit l'aéroport international de la capitale yéménite Sanaa et fait trois morts, selon les rebelles.
Déclarant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis ont revendiqué des dizaines d'attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Ils ont aussi attaqué des navires qu'ils estiment liés à Israël au large du Yémen, sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial. En représailles, les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont lancé à partir de janvier 2024 des raids contre des positions des rebelles au Yémen. Ces frappes se sont intensifiées depuis le 15 mars, sous l'administration de Donald Trump.
Rfi