Aide à Gaza : les États-Unis contournent Israël, l’ONU en alerte
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Alors que la famine guette à Gaza du fait du blocus total instauré par Israël depuis plus de deux mois, les États-Unis préparent un plan pour acheminer l'aide à nouveau dans l'enclave. Pas de détails de ce plan pour le moment, sauf quelques déclarations ces derniers jours qui inquiètent les organisations internationales, à commencer par l'ONU qui redoute d'être écartée. Washington entend en tout cas exclure Israël de la distribution directe de l'aide.

L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a présenté vendredi 9 mai lors d’une conférence de presse une nouvelle initiative pour acheminer l’aide humanitaire vers la bande de Gaza « de manière sûre et efficace ».

Selon ses déclarations, cette stratégie écarte toute implication directe d’Israël : si l’armée israélienne aura un rôle en matière de « sécurité militaire », « ils ne seront pas impliqués dans la distribution de la nourriture ni dans son acheminement vers Gaza », a-t-il affirmé, selon des propos rapportés par l’agence de presse Reuters.

Il a ajouté que le plan de distribution de l’aide ne dépendra pas de la conclusion d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas : « L’aide humanitaire ne dépendra de rien d’autre que de notre capacité à faire parvenir la nourriture à Gaza. »

Une nouvelle fondation chargée de la gestion de l'aide humanitaire

Tammy Bruce, porte-parole du département d’État américain, a déclaré jeudi 8 mai qu’une nouvelle fondation serait prochainement chargée de la gestion de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Peu de choses sont connues sur cette fondation, mais une « Fondation humanitaire pour Gaza » à but non lucrative est enregistrée depuis février à Genève.

Il est « très difficile d’imaginer toute opération humanitaire » dans la bande de Gaza sans l'Unrwa, l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, a réagi vendredi sa porte-parole, rappelant que plus de 10 000 personnes travaillaient dans l’enclave « pour livrer le peu qu’il reste de fournitures » et gérer des abris pour les personnes déplacées.

Rfi