Après l'escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan, de plus en plus de fausses informations ont circulé sur les réseaux sociaux et sur certaines chaînes télévisées indiennes. À ces infox, s'ajoute une volonté de contrôle de la part des autorités. Une situation qui inquiète les défenseurs de la liberté de la presse en Inde, alors que la désinformation gangrène les débats publics dans les deux pays.
Pilote pakistanais capturés, port de la capitale pakistanaise attaquée par les forces indienne : depuis l’affrontement entre l’Inde et le Pakistan, les fausses informations circulent. Le 9 mai, un média indépendant indien a même été la cible d’un blocage de la part du gouvernement et New Delhi a ordonné au réseau social X de bloquer plus de 8 000 comptes, dont ceux de médias internationaux.
Une situation inquiétante pour Geeta Seshu, journaliste et analyste des médias en Inde : « Si l'on regarde la manière dont les médias indiens diffusent des informations totalement non vérifiées, inexactes, absolument fausses, complètement infondées et, dans bien des cas, carrément farfelues, c’est absolument alarmant et vraiment choquant, car cela fait monter la tension. »
Pour cette spécialiste, trouver l’information juste est un véritable enjeu : « C’est une lutte de longue haleine. Elle commence à l’école, par l’éducation des jeunes à l’esprit critique et à la compréhension des informations. C’est donc une bataille immense, mais d’un tout autre ordre. »
Selon le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF), sur la liberté de la presse, l’Inde occupe la 151e place sur 180.
Rfi