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Ce samedi 12 octobre, une voix familière et emblématique du RPG Arc-en-ciel s'est élevée pour sonner l’alarme. Lansana Komara, ancien ministre et figure influente du parti, a exhorté militants et sympathisants d’Alpha Condé à un sursaut collectif. Face à une crise qui perdure depuis l’arrivée au pouvoir du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), l’ancien dignitaire a plaidé pour une relance, conditionnée par une seule chose : l’unité.

« Nous traversons une période très compliquée », a reconnu Komara, avec un ton grave. Il sait que le RPG n’est plus que l’ombre de ce qu'il fut, et que l’heure est à la mobilisation générale. Son message est clair : la division est un poison. Et pourtant, certains au sein du parti continuent à jouer avec ce feu. Les « sirènes divisionnistes », comme il les appelle, sont là, prêtes à fragmenter ce qui reste du socle d’Alpha Condé.

Mais, là où certains y verraient une fatalité, Lansana Komara reste ferme. Pour lui, l'avenir du RPG repose sur une capacité à transcender les rivalités internes et à resserrer les rangs. « Sans unité, il n’y aura pas de progrès », a-t-il martelé. Ce rappel à l’ordre est plus qu’un slogan : c’est une question de survie pour un parti qui fut jadis une machine électorale redoutable. 

Cependant, peut-on vraiment gommer les contradictions qui déchirent le RPG aujourd’hui ? Le secrétaire administratif du parti tente de rassurer : « Ce n’est pas le moment de raviver les contradictions internes. » Mais ces mots suffisent-ils à cacher les divisions profondes, héritées des dernières années de pouvoir ? 

Komara, optimiste jusqu’au bout, tente de rassembler les troupes dispersées : « Avec la bonne dynamique, nous irons vers la victoire. » Cette dynamique, il la voit dans l’unité, dans la réconciliation. Mais le chemin semble long, très long. 

Les militants sont invités à aller à la rencontre des déçus, à ramener dans le giron du parti ceux qui se sont éloignés. Une tâche herculéenne, à l’image de l’ampleur des défis qui attendent le RPG. « Le RPG Arc-en-ciel est un grand parti, le parti du peuple », a-t-il insisté. Oui, mais ce peuple est aujourd’hui partagé, sceptique, voire indifférent.

Cet appel vibrant à la cohésion suffira-t-il à sauver le RPG de sa propre déconstruction ? L’histoire politique guinéenne nous montre que la résilience est possible, mais elle dépendra de la capacité du RPG à dépasser les querelles intestines et à retrouver une vision commune. Lansana Komara semble y croire. Mais croire ne suffira pas. L’unité doit se traduire en actes. Sinon, c’est le déclin qui guette.

Alpha Amadou Diallo