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Dans une ambiance pesante de transition politique, le RPG Arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir en Guinée, se retrouve au bord du précipice. Mohamed Lamine Kamissoko, l'un de ses cadres influents, tire la sonnette d'alarme face à ce qu'il qualifie de « pression systématique » exercée sur ses membres par les autorités actuelles. À ses yeux, la répression prend une ampleur inquiétante, menaçant de faire sombrer le parti dans l'oubli.

« Notre parti est en grand danger. Tous les principaux responsables sont aujourd’hui derrière les barreaux. Ceux qui ne sont pas en prison subissent des contrôles judiciaires stricts. Nous sommes entravés à tous les niveaux. Nos dirigeants ne peuvent même plus se réunir normalement pour organiser la vie du parti », déplore-t-il, décrivant un climat d'étouffement politique. Le constat est glaçant : le RPG Arc-en-ciel semble vivre sous le joug d'une transition perçue comme hostile. 

Kamissoko va plus loin en dénonçant ce qu'il considère être une chasse aux sorcières au sein de l'administration publique. Selon lui, les cadres issus de son parti subissent des pressions professionnelles injustifiées, compromettant leur travail. « L'administration publique n'appartient pas au CNRD. Ce dernier finira par passer, mais les institutions administratives, elles, sont faites pour perdurer. Il est inadmissible de pénaliser un fonctionnaire uniquement parce qu’il a servi un ancien régime. Lorsqu’il travaille, il doit pouvoir exercer ses missions en toute indépendance. En dehors du cadre professionnel, il reste un citoyen libre, avec le droit d'avoir des opinions politiques », assène-t-il, déterminé à défendre les libertés individuelles.

Pour le dirigeant du RPG, la situation actuelle en Guinée piétine des valeurs fondamentales. « Intimider un citoyen pour ses convictions politiques est contraire à nos lois et à notre culture démocratique. C’est pourtant la réalité que nous subissons aujourd’hui », conclut-il, dressant un sombre tableau d'une scène politique marquée par des intimidations répétées.

Ce cri d’alarme lancé par Kamissoko pose la question essentielle de la place de l'opposition dans le processus de transition en cours. Dans un contexte où chaque acteur politique devrait être entendu et respecté, la marginalisation d'un ancien parti au pouvoir sonne comme un rappel inquiétant de l'instabilité qui guette encore la vie démocratique guinéenne.

Algassimou L Diallo