Conakry, 23 avril 2025 — La chaleur pèse lourd sur la capitale, mais à l'intérieur du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), l'atmosphère est électrisante. Sous les plafonds de la grande salle de conférence, ils sont là, plus de cent jeunes venus des quatre coins du pays, portés par une même conviction : faire entendre la voix du Forum National des Jeunes des Partis Politiques (FONAJEP).
Dès les premiers instants, la scène est posée. Camara Djénabou Touré, la directrice nationale des affaires politiques, prend la parole, regard franc et voix assurée :
« Le FONAJEP a prouvé qu'il sait se structurer. Il est aujourd'hui un pilier pour notre campagne de sensibilisation au recensement biométrique. »
Autour d’elle, les visages sont concentrés. Ici, pas de place pour l'indifférence. Tous savent : ce recensement est bien plus qu'une simple formalité administrative — c’est un enjeu démocratique.
À la tribune, Yatigna Mansaré, président du FONAJEP, s'avance, micro en main, porté par les applaudissements. Costume simple, posture droite, il raconte l’histoire de ce forum fondé en 2013, aujourd'hui fort de 1 765 jeunes militants disséminés à travers le pays.
« Nous avons défendu les valeurs démocratiques dans les moments les plus difficiles. Nous ferons du recensement une réussite populaire ! » clame-t-il sous une salve d’acclamations.
Face à lui, le ministre Elhadj Ibrahima Kalil Condé écoute attentivement. Quand son tour vient, il se lève, voix grave et posée :
« Votre engagement est crucial. Vous êtes les relais de la transparence et de la démocratie en Guinée. »
Puis vient le moment solennel : la remise officielle des soutiens financiers aux représentants du FONAJEP. Dans les rangs, on sent l’excitation monter. Déjà, certains jeunes se regroupent dans les couloirs pour échanger leurs premières idées de stratégie : meetings de quartier, campagnes digitales, porte-à-porte.
Dans l'air étouffant du ministère, flotte un vent d’espoir : la jeunesse guinéenne refuse d’être spectatrice. Elle veut être actrice d’un pays plus juste, plus représentatif — et cela commence, ici et maintenant, par chaque bulletin de recensement.
Saliou Keita