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Conakry, 23 avril — Le cadre sobre mais solennel qui accueille la première édition des Journées des chargeurs guinéens vibre d’une tension discrète mais palpable. Ministres, hauts cadres de l’administration, représentants du secteur privé et partenaires internationaux prennent place. Mais c’est le Premier ministre, Amadou Oury Bah, qui, dès sa montée au pupitre, capte toute l’attention.

Face à une salle studieuse, le chef du gouvernement ouvre son propos par un rappel historique aux accents de manifeste.

« Ce qui a fait le monde, c’est le couple logistique-transport. Les peuples qui ont dominé le monde sont ceux qui ont su naviguer, découvrir, conquérir. Ils ont bâti leur puissance sur leur capacité à se mouvoir, à transporter, à échanger », affirme-t-il d’un ton grave.

Le message est clair : la Guinée, encore trop dépendante d’une économie de rente, doit s’inscrire dans une nouvelle dynamique. Et pour cela, elle doit miser sur la logistique et le transport.
« Depuis le 5 septembre 2021, nous avons engagé une transition fondée sur le repositionnement de la Guinée. Cela implique une refondation profonde, non seulement politique et institutionnelle, mais aussi économique. »

Réformer en profondeur

Le Conseil guinéen des chargeurs, jusque-là peu médiatisé, se voit attribuer un rôle stratégique dans cette ambition nationale. Bah Oury insiste sur l’importance de doter le pays de structures et d’institutions capables de porter cette transformation :
« Il ne suffit pas d’avoir des intentions. Il faut des moyens. Des institutions fortes, spécialisées, professionnelles. Nous avons commencé à poser les bases. »

L'objectif affiché est de transformer la Guinée en un hub logistique sous-régional, capable de gérer ses propres flux commerciaux, tout en devenant un point d’ancrage pour les échanges dans toute l’Afrique de l’Ouest.

Changer l’ordre établi

Dans un contexte mondial mouvant, marqué par des recompositions géopolitiques rapides, Bah Oury voit dans la logistique une arme stratégique. « Il est temps de sortir d’un modèle économique hérité de la colonisation, d’une économie de rente, pour bâtir une économie productive, intégrée, tournée vers l’avenir », lance-t-il sous les applaudissements d’une partie de la salle.

En coulisses, certains participants saluent ce discours ambitieux, tout en rappelant que la mise en œuvre reste le véritable défi. « La vision est là, mais elle doit maintenant se traduire en actes concrets, en infrastructures, en formation, en financements », souffle un acteur du secteur portuaire.

Alpha Amadou Diallo