Paris, France — C’est dans un climat d’échange chaleureux mais stratégique que le président de la Haute Autorité de la Communication de Guinée (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a été reçu cet après-midi à Paris par son homologue français, Martin Ajdari, récemment nommé à la tête de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM).

Objectif : renforcer la coopération entre les deux institutions à l’approche d’enjeux démocratiques majeurs en Guinée, tels que le référendum annoncé et les futures élections.

Dans les salons feutrés du siège parisien de l’ARCOM, les deux responsables ont affiché une volonté commune d’intensifier les échanges autour des pratiques de régulation des médias en période électorale. Un sujet particulièrement sensible en Guinée, où les débats publics sont parfois polarisés et les médias sous pression.

« Je suis venu saluer le président Ajdari pour sa nomination, mais aussi pour réaffirmer notre volonté de collaborer davantage avec l’ARCOM, notamment sur les questions de régulation pendant les scrutins », a déclaré Boubacar Yacine Diallo à la sortie de la rencontre.

Au cœur des discussions : l’envoi prochain en France d’une mission de commissaires guinéens, chargée de s’imprégner des méthodes françaises de régulation des médias lors des référendums. Une demande accueillie avec intérêt par le président de l’ARCOM, qui s’est engagé à l’étudier « avec grande attention ».

Au-delà de la coopération bilatérale, les deux présidents ont également évoqué le rôle croissant du Réseau Francophone des Régulateurs des Médias (REFRAM), qu’ils souhaitent dynamiser ensemble, à travers des initiatives communes et des partages d’expérience.

Une visite de travail discrète, mais lourde d’enjeux, dans un contexte où la transparence médiatique et la régulation des contenus audiovisuels deviennent des piliers incontournables des processus démocratiques en Afrique francophone.

Amadou Diallo