Depuis plus de 30 ans, la décharge de la Minière s’impose comme une menace silencieuse au cœur de Conakry. Située à proximité du quartier Dar-Es-Salam 2, elle empoisonne chaque jour un peu plus l’air que respirent ses habitants — en particulier les enfants et les personnes âgées.
Les fumées toxiques qui s’échappent en continu de cette montagne d’ordures provoquent des maladies respiratoires graves. Les plus jeunes souffrent de toux chroniques, de difficultés à respirer. Les plus âgés, eux, voient leur santé décliner brutalement, sans réelle possibilité de répit.
Le drame a récemment pris un visage : celui de Mohamed Khalib Sylla, premier imam de la grande mosquée centrale de Dar-Es-Salam 2. Victime d’une affection pulmonaire aggravée par la pollution ambiante, il n’a pas survécu malgré les appels répétés à l’aide lancés par sa communauté.
Aujourd’hui, les habitants de Dar-Es-Salam 2 n’en peuvent plus. Ils réclament la fermeture immédiate de la décharge et une gestion responsable des déchets. Ils exigent des autorités qu’elles prennent enfin la mesure de l’urgence.
Combien de vies faudra-t-il encore pour que l’État réagisse ?
Il est plus que temps d’agir, pour éviter que cette crise environnementale ne continue à se transformer en hécatombe sanitaire.
Abdoul Chaolis Diallo