Ce vendredi 23 mai, le ministère de la défense sud-coréen a assuré qu'il n'y avait pas eu de discussions avec Washington sur le retrait des troupes américaines de Corée du Sud suite à des affirmations du Wall Street Journal que les États-Unis envisageaient un retrait partiel.
Le Wall Street Journal, citant des responsables américains de la Défense, a indiqué que Washington étudiait la possibilité de déplacer 4 500 soldats hors de Corée du Sud, pour les déployer sur d'autres sites, notamment à Guam, territoire américain dans le Pacifique. Les États-Unis, écrit l'AFP, sont un allié clé et de longue date de la Corée du Sud: environ 28 500 soldats y sont déployés pour aider à protéger le pays de la Corée du Nord, désormais dotée de l'arme nucléaire.
Pas de discussion, assure Séoul
Mais avant de remporter les élections en 2024, Donald Trump a déclaré que s'il retournait à la Maison Blanche, Séoul devrait payer des milliards de dollars de plus chaque année pour maintenir les troupes américaines sur son sol. « Il n'y a eu aucune forme de discussion entre la Corée du Sud et les États-Unis concernant le retrait des forces américaines en Corée » a indiqué le ministère de la défense sud-coréen, interrogé sur le rapport du Wall Street Journal.
Les deux pays ont même signé en 2024 un nouvel accord sur cinq ans sur le partage du coût de stationnement des troupes américaines en Corée du Sud. À cette occasion, Séoul a accepté d'augmenter sa contribution de 8,3% pour atteindre 1,52 milliers de milliards de wons (un peu moins de 978 millions d'euros).
« Élément clé »
« Les forces américaines en Corée ont constitué un élément clé de l'alliance entre la Corée du Sud et les États-Unis, en maintenant un solide dispositif de défense combiné avec notre armée pour dissuader les agressions et les provocations nord-coréennes », a poursuivi le ministère sud-coréen de la Défense, ajoutant que le dispositif contribuait à « la paix et à la stabilité dans la péninsule coréenne et dans la région ».
« Nous continuerons à coopérer étroitement avec les États-Unis pour renforcer ce rôle à l'avenir », précisent encore les Sud-Coréens. Contactées par l'AFP, les Forces armées américaines stationnées en Corée du Sud ont refusé de commenter l'information, précisant que toute remarque à ce sujet devait venir de Washington directement.
Rfi