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Conakry, 20 mai 2025 – Sous un ciel lourd de souvenirs, le Palais de la Colombe a accueilli ce mardi une visite symbolique : celle d’une délégation de la Cour pénale internationale (CPI), conduite par le Procureur général adjoint, Mame Mandiaye Niang. Une visite sobre, mais chargée de sens, à l’heure où la Guinée est en passe de réussir un pari que beaucoup croyaient impossible : juger ses propres crimes avec dignité, équité, et transparence.

Dans les salons feutrés de la primature, le ton est grave mais les mots sont porteurs d’espoir. « Le modèle guinéen dans la gestion de ce procès nous inspire aujourd’hui dans d’autres affaires similaires à travers le monde », déclare M. Niang, visiblement impressionné par les avancées enregistrées dans le procès des massacres du 28 septembre 2009.

Depuis l’ouverture du procès en 2022, la Guinée s’est engagée sur un chemin escarpé : celui de la justice face à l’impunité. Devant les yeux du monde, le pays tente de réparer, de juger, mais aussi de réconcilier. « Il ne s’agit pas de tourner la page, mais de la lire ensemble, jusqu’à la dernière ligne », glisse un conseiller du gouvernement, en marge de la rencontre.

Le Premier ministre, dans une déclaration ferme, réaffirme l’engagement des autorités. « Ce que nous faisons n’est pas une opération cosmétique. C’est une démarche profondément humaniste. L’indemnisation des victimes, par exemple, n’est pas un chèque d’oubli, mais une réponse à la douleur, une promesse de non-répétition », insiste-t-il, la voix posée, mais déterminée.

Les échanges avec la CPI mettent en lumière un fait que peu osaient espérer il y a quelques années : la Guinée est en train de tracer une voie que d’autres pourraient suivre. Celle d’un pays qui, malgré ses blessures, refuse d’étouffer la vérité. Mieux, qui en fait une force.

Sur le perron, avant de quitter les lieux, un membre de la délégation confie à voix basse : « Ce qui se passe ici est rare. C’est un message au monde que la justice peut venir de l’intérieur, et non toujours de La Haye. »

En toile de fond, les victimes attendent encore des réparations concrètes. Mais une chose est sûre : le procès du 28 septembre n’est plus une simple affaire nationale. Il est devenu un symbole.

Saliou Keita