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Reportage – Labé - Depuis le lundi 13 mai 2025, l’ambiance est tendue dans plusieurs quartiers de Labé. Les agents des Commissions Administratives de Recensement (CAR), chargés du recensement biométrique, ont décidé de suspendre leurs activités. En cause : le non-paiement de leurs indemnités, plusieurs semaines après le lancement de l’opération nationale.

Dans les écoles transformées en centres de recensement, les ordinateurs sont éteints, les files d’attente ont disparu, et les agents, habituellement occupés à collecter des données, ont déserté les lieux. « Nous avons travaillé sans interruption depuis le début du processus, mais jusqu’à présent, aucun franc ne nous a été versé. Nous ne pouvons plus continuer dans ces conditions », confie sous anonymat un agent CAR posté dans le quartier Pounthioun.

Face à cette fronde grandissante, les autorités locales ont rapidement réagi. Algassimou Lamine Diallo, responsable des élections et des affaires politiques à la préfecture de Labé, s’est exprimé pour calmer les tensions.
« J’ai été informé que dans certains quartiers, les agents ont cessé de travailler. J’ai aussitôt informé le préfet, et nous avons visité plusieurs sites pour dialoguer avec eux », explique-t-il. « Nous leur avons dit que personne n’a encore été payé dans tout le pays. Le ministre de l’Administration du Territoire travaille pour que les indemnités soient versées rapidement. Mais le processus ne peut pas s’arrêter : le recensement continue ailleurs. »

Ce message d’apaisement a permis de débloquer la situation dans certaines zones, où les opérations ont timidement repris après le passage des responsables. Les agents se disent rassurés, mais restent vigilants.
« Ils nous ont promis un paiement rapide. Nous avons accepté de reprendre, mais si rien ne bouge dans les prochains jours, nous suspendrons à nouveau notre participation », prévient une agente du quartier Daka.

Ce mouvement de protestation à Labé n’est pas un cas isolé. Selon les autorités, l’ensemble du territoire est confronté aux mêmes retards de paiement. Pourtant, le calendrier du recensement reste inchangé, et chaque jour de blocage complique un peu plus l’objectif fixé.

Alors que les opérations de recensement sont censées jeter les bases du futur fichier électoral, la mobilisation des agents sur le terrain reste cruciale. Mais leur engagement, déjà mis à rude épreuve, pourrait vaciller définitivement si les promesses de paiement ne sont pas rapidement concrétisées.

Hamidou Tounkara