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Édito : Il fut l’un des visages les plus médiatiques de l’UFDG. Aujourd’hui, il est devenu la cible des critiques les plus virulentes de son ancien parti. Ousmane Gaoual Diallo, ex-coordinateur national de la communication de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, désormais ministre et porte-parole du gouvernement, cristallise les tensions et alimente une rancœur politique qui ne dit pas son nom.

Ce samedi 17 mai, lors de l’assemblée générale hebdomadaire du parti, le ton est monté. Très haut. Abdoulaye Bah, coordinateur des fédérations de l’intérieur, a mis les pieds dans le plat : pour l’UFDG, le départ d’Ousmane Gaoual n’a rien d’un éloignement anodin. Il s’agirait d’un véritable abandon de poste, un acte de rupture unilatérale, sans la moindre explication ni lettre de démission. En d’autres termes, une trahison politique en bonne et due forme.

Mais ce qui irrite davantage la direction du parti, ce n’est pas seulement le geste, c’est l’impunité qui semble l’accompagner. Le différend entre le parti et son ancien cadre traîne devant la justice depuis plusieurs semaines. Initialement attendue le 9 mai, la décision judiciaire a été reportée deux fois, suscitant la colère des militants. “Pourquoi tant de lenteur ?”, s’interroge Abdoulaye Bah, appelant la justice guinéenne à avoir “le courage de dire le droit”.

Car au fond, l’UFDG estime être dans son bon droit. Pour ses responsables, un cadre qui quitte ses fonctions sans rendre compte mérite d’être sanctionné, voire poursuivi. “C’est comme dans n’importe quelle entreprise”, insiste Bah. “Si vous partez sans justification, c’est du sabotage.”

À ce jour, aucune plainte n’a été déposée pour abandon de poste. Mais le message est clair : l’option reste sur la table. Le parti a simplement préféré attendre le verdict de la justice, désormais annoncé pour le 23 mai. Une échéance que beaucoup au sein de l’UFDG considèrent comme le dernier délai acceptable.

Au-delà du cas Ousmane Gaoual, c’est une question de principe que soulève l’UFDG : celle de la loyauté en politique. Peut-on quitter un parti, intégrer un gouvernement qu’on a combattu, sans rendre de comptes ? Et surtout, peut-on le faire sans conséquences ?

Dans une Guinée où les allers-retours entre opposition et pouvoir deviennent monnaie courante, l’affaire Ousmane Gaoual pose une question simple mais essentielle : où s’arrête l’ambition individuelle, et où commence la responsabilité politique ?

Amadou Diallo