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Édito : La justice guinéenne vient de remettre une pièce dans la machine déjà bien rouillée des relations entre Ousmane Gaoual Diallo et l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Ce vendredi 23 mai 2025, après plus d’un an d’une bataille judiciaire à l’issue incertaine, le Tribunal de première instance de Dixinn a ordonné la réintégration de l’actuel ministre et porte-parole du gouvernement dans les rangs du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo. Un camouflet judiciaire pour l’UFDG, qui s’était séparée de l’un de ses anciens piliers en 2022.

Le scénario n’est pas sans rappeler un épisode déjà vécu. En 2017, c’était Bah Oury, autre figure majeure du parti, qui obtenait gain de cause devant le même tribunal. Son exclusion, jugée contraire aux statuts de l’UFDG, avait été annulée. Mais au-delà de la victoire sur le papier, la réalité politique avait été tout autre : Bah Oury n’avait jamais repris sa place au sein du parti. Une victoire juridique, certes, mais une réconciliation impossible.

Aujourd’hui, une question brûle toutes les lèvres : Ousmane Gaoual retournera-t-il au bercail ? Ou cette décision de justice n’est-elle qu’une victoire symbolique dans un divorce déjà consommé ?

Car si le droit dit une chose, la politique en dicte souvent une autre. L’UFDG d’aujourd’hui n’est plus tout à fait celle qu’il avait quittée, et Gaoual lui-même est passé de l’opposition au cœur du pouvoir. Une dynamique difficilement réconciliable avec les ambitions du parti.

Au fond, cette décision judiciaire pose une question plus large sur le fonctionnement des partis politiques guinéens : leurs statuts sont-ils de simples outils d’exclusion ou des cadres de cohésion et de démocratie interne ? À force d’en faire des instruments de règlements de comptes, ils finissent par se heurter à une justice qui, elle, n’oublie pas les textes.

Ousmane Gaoual a gagné une bataille. Mais la guerre, elle, se joue peut-être ailleurs. Dans les urnes, dans les alliances, ou dans les choix personnels que dicte parfois la dignité. Sera-t-il tenté de rejouer la carte de la réconciliation ou choisira-t-il de tourner la page, à la manière d’un Bah Oury ?

L’avenir nous dira si la justice peut vraiment réécrire l’histoire politique.

Alpha Amadou Diallo