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En tout cas, le président rwandais Paul Kagamé est actuellement en visite de travail et d'amitié en Guinée, une occasion pour le colonel Mamadi Doumbouya et son gouvernement de sceller une série d'accords de coopération bilatérale avec un pays qui est devenu un modèle en Afrique en termes d'innovation disruptive.
Le Rwanda, malgré sa superficie qui ne représente que le 1/10ème de celle de la Guinée, est respecté par les observateurs et les grands pays du monde entier, qui ne tarissent pas d'éloges envers son président.
Il faut noter que : Le génie de Kagamé, un ancien maquisard, a permis à son pays de renaître de ses cendres après le génocide qui a décimé une partie de sa population en 1994. En prenant les rênes du pouvoir en 2000, Kagamé a réussi à allier impératifs de sécurité dans une région des Grands Lacs très tumultueuse et développement économique, faisant passer par pertes et profits la sauvegarde des libertés publiques. Un modèle à la chinoise, qui met l'accent sur la croissance économique au détriment de la démocratie, que les Occidentaux semblent s'accommoder.
Malgré les critiques, le Rwanda a réussi à maintenir une forte croissance économique de 10 % par an et est devenu un expert en
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La Guinée est à la croisée des chemins et son avenir est plus que jamais en jeu. Le double scrutin du 22 mars 2020 a eu lieu et a rendu la réalité politique plus compliquée. L’avènement de la crise sanitaire liée au COVID-19 qui nous affecte de diverses manières doit conduire à réfléchir dès maintenant sur l’avenir proche du pays d’autant plus qu’une échéance électorale, à l’occurrence la présidentielle, est prévue cette année. Aura-t-elle lieu ? L’opposition y prendra-t-elle part au cas où Alpha Condé serait candidat ? Alpha Condé sera-t-il candidat ? Voilà de petites questions qui n’ont pas de réponses toutes faites. Il faudra les répondre si nous ne voulons pas que notre avenir nous échappe. Ne pas prévoir demain, c’est aller les yeux bandés vers l’avenir imprédictible et souvent, droit dans l’abîme. Ne pas anticiper la survenue des évènements et faits qui feront demain, c’est vivre une vie de chien. Un pays et ses citoyens doivent se l’éviter.
Dans le présent papier, mon dessein est d’esquisser quelques scénarii pour la présidentielle de 2020 et d’amener la classe politique, les acteurs de diverses institutions qu’elles soient nationales ou étrangères à réfléchir à l’avenir du pays et créer les conditions d’un dialogue inclusif, sincère et prompt afin d’éviter à la Guinée le fourvoiement et une impasse politique imminente. Le pays est la quête du temps perdu. Ne faudra-t-il pas lui éviter les crises inutiles, procédant de nos excès de confiance et de nos cécités politiques ?
Scénario I : Report de la présidentielle de 2020.
La tenue du double scrutin du 22 mars a eu des conséquences fâcheuses et a fait des victimes collatérales. Pour assez d’observateurs, j’en fais partie, elle a aggravé la crise sanitaire alors latente et a favorisé la propagation du coronavirus. Aujourd’hui, le nombre de contaminés augmente plus que celui des guéris et celui des cas contacts évolue à un rythme alarmant. Ce qui conduit, sous certaines conditions, à douter de la capacité du pays à venir à bout de la crise sanitaire à moyenne échéance. Peut-être apprendrons-nous à vivre avec le coronavirus. Il faut rappeler que la Guinée n’est venue à bout d’Ebola que lorsqu’un vaccin fut mis au point et mis à la disposition des pays alors frappés par le virus à fièvre hémorragique.
Dans ce contexte de crise sanitaire, il serait déraisonnable que la CENI et même le Président de la République tiennent la présidentielle à la date prévue. Les mesures adéquates pourraient être prises à cet effet, dira-t-on. Le vote sera-t-il électronique et les élections sans campagnes électorales ? Les mesures qui seront prises permettront-elles de protéger les Guinéens qui seront appelés aux urnes contre le risque de contamination au coronavirus ?
La date de la présidentielle est éloignée, diront certains. N’est-ce pas que l’organisation de la présidentielle de 2020 est tributaire de la capacité du pays à triompher du coronavirus qui éprouve la Guinée et le monde ? A l’hypothèse que le coronavirus soit circonscrit, ne faudra-t-il pas un consensus sur certaines questions à savoir : la CENI qui n’inspire pas confiance à une certaine opposition, le fichier électoral et d’autres questions subsidiaires.
Quand bien même Alpha Condé ne serait pas candidat et que la crise sanitaire due au Coronavirus serait finie, l’opposition qui n’a pas pris part au double scrutin du 22 mars 2020 acceptera-t-elle la CENI qu’elle a décriée ? Va-t-elle se renier et se dédire ?
Add a commentDepuis le décret présidentiel du mardi dernier couplant les législatives au référendum constitutionnel pour le 1er mars prochain, le front national de défense de la constitution (FNDC) se mue entre incapacité pour s’être mis devant le fait accompli, et une certaine impuissance face à la dynamique enclenchée.
D’un côté, les observateurs s’accordaient à dire que le mouvement s’essoufflait avec des contestations concentrées dans les fiefs de l’opposition, et que le FNDC n’a pas réussi à imprimer une dynamique pouvant entraîner l’adhésion de l’ensemble de la population. De l’autre, la structuration économique de notre pays, basée essentiellement sur l’informelle, consistant pour la population de vivre au jour le jour, fait qu’une dynamique de contestation permanente ne peut s’inscrire dans la durée, et peut même finir par se retourner contre les initiateurs. C’est peut-être là, le sens de la mesure pour les opposants à une nouvelle constitution.
Un baroud d’honneur en guise de clap de fin
Les dernières journées d’appel à la « résistance active » n’ont été que partiellement suivi et toujours dans les mêmes zones, laissant parfois place à des scènes de guérilla urbaine avec des victimes à la clé. De ce constat, le FNDC se retrouve confronter à la limite de ses propres actions.
Le communiqué N°061 en date du 6 février et un des passages du dit communiqué vient illustrer ce constat « Le FNDC appelle la communauté internationale à prendre des mesures vigoureuses tant au niveau individuel que collectif contre tous ceux qui, par leurs propos ou par leurs actions, soutiennent ce projet dangereux pour la Guinée et la sous-région« . Ces mots résonnent comme un aveu d’impuissance mais aussi comme un appel de détresse à l’endroit d’une communauté internationale attentiste qui, il faut bien le dire, ne peut interdire à un peuple de s’exprimer par la voie démocratique.
Ceci tant, les protestations prochaines du front s’inscriront dans une certaine logique de baroud d’honneur pour ne pas perdre la face, ayant promis à ses militants une victoire contre ceux qu’il appelle les imposteurs, échouer donc de cette façon serait un
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