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Chronique : Un leader véritablement aimé n'a pas besoin d’acheter des foules, d'intimider ses concitoyens ou de recourir à des mises en scène grotesques pour remplir les places publiques. L’authenticité du soutien populaire se lit dans l’élan spontané, dans la ferveur libre, non dans la peur ou la corruption. Pourtant, à Conakry aujourd'hui, c'est un triste spectacle qui s'impose : une mobilisation factice, arrangée à coups de menaces et de billets de banque distribués à la sauvette, pour tenter de maquiller une réalité de plus en plus évidente.
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Conakry, 23 avril 2025 — La chaleur pèse lourd sur la capitale, mais à l'intérieur du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), l'atmosphère est électrisante. Sous les plafonds de la grande salle de conférence, ils sont là, plus de cent jeunes venus des quatre coins du pays, portés par une même conviction : faire entendre la voix du Forum National des Jeunes des Partis Politiques (FONAJEP).
Dès les premiers instants, la scène est posée. Camara Djénabou Touré, la directrice nationale des affaires politiques, prend la parole, regard franc et voix assurée :
« Le FONAJEP a prouvé qu'il sait se structurer. Il est aujourd'hui un pilier pour notre campagne de sensibilisation au recensement biométrique. »
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Sous un soleil de plomb, la voiture officielle s’immobilise devant la vieille préfecture de Koundara. Amadou Oury Bah, Premier ministre en tournée de sensibilisation sur le recensement biométrique, descend, l’œil attentif, le pas décidé. Après Sambailo et Sareboïdho, c’est ici, dans cette commune frontalière, que la réalité le rattrape : des bâtiments délabrés, des murs lézardés, des toitures prêtes à s’effondrer.
Face aux autorités locales, le constat est brutal. « Ces édifices datent du premier plan triennal d’après l’indépendance. Depuis, rien ou presque n’a été fait », lâche-t-il, visiblement secoué par l’état des infrastructures. Dans cette région stratégique, aux confins du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Gambie, l’absence de l’État saute aux yeux.
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