Assign modules on offcanvas module position to make them visible in the sidebar.
«Le Premier ministre, chef du gouvernement, en charge du dialogue politique et social, a toute ma confiance et tout mon soutien pour les consultations que je lui ai demandé de conduire». C’est par ces mots que le président de la République a décidé d’engager par l’entremise de son Premier ministre des discussions sur toutes les questions d’intérêt national avec ‘’l’ensemble des forces politiques et sociales’’.Ces consultations dont les thèmes principaux portent sur le processus électoral et la question relative à la constitution, suscitent quelques interrogations chez certains acteurs.
Notamment :
Sur le choix du Premier ministre Le choix du Premier ministre comme président du cadre de concertation, bien que reconnu par la constitution, peut laisser un goût amer à bon nombre d’observateurs, d’autant plus que Kassory Fofana a clairement affirmé son ferme soutien à l’adoption d’une nouvelle constitution. Cette position clairement assumée risque de plomber le débat. D’ailleurs, n’avons-nous pas coutume de dire que ‘’qui donne son avis ne peut juger, qui instruit ne peut juger et qui juge ne peut rejuger’’. Dans ce cas, le rapport qui sera produit traduira-t-il fidèlement les positions des uns et des autres ?
Add a commentAprès 9 ans de gouvernance, je me plaisais à interroger certains hommes proches du régime pour savoir combien de diplômés nous fournissent les universités et grandes écoles guinéennes par an et combien d'emplois sont créés sous Alpha Condé par an ? Ces interrogations peinent à trouver satisfaction car aucune statistique sérieuse n'existe dans ce domaine. Ainsi, l'on pourrait se demander à quoi sert l'Institut National des Statistiques quand on sait que son personnel est payé avec l'argent du contribuable guinéen ?
Toujours à la recherche de la satisfaction de ma curiosité afin de me consacrer à une tribune, une personne interrogée sur ces interrogations rétorque en
Add a commentL’arrivée d’Alpha CONDE au pouvoir en 2010 avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population guinéenne et auprès des partenaires de la Guinée. Cet espoir était fondé sur la constance de l’opposant politique qui a mené un long combat pour l’avènement de la démocratie. Malheureusement, Alpha Condé a progressivement sapé ce capital de confiance. La volonté de se maintenir au pouvoir pour un 3e mandat inconstitutionnel ne fait que renforcer ce profond sentiment de déception.
Aux premières heures de l’exercice du pouvoir, le Président Alpha Condé s’est montré démocrate et respectueux des principes de l’Etat de droit en prônant une République exemplaire. Il a veillé à ne jamais être du côté de l’injustice, de l’impunité et de la violation des lois de la République. Au-delà des considérations politiques de chacun, l’idée d’un Président honnête, et viscéralement attaché aux principes démocratiques était largement partagée.
Ce grand espoir vira vite à la désillusion au fil des mois de présidence. L’homme politique intègre a changé au point que ces soutiens en Guinée, en Afrique et à travers le monde assument difficilement le fait d’avoir participé à l’avènement d’un dirigeant autoritaire qui fragilise les fondements de la démocratie.
Alors que se profilent de nouvelles élections, il est nécessaire de rappeler que sous Alpha CONDE, l’organisation des scrutins s’est toujours accompagnée de manifestations de rues entraînant des morts, des dégâts matériels importants et de nombreuses arrestations. De 2013 à nos jours, toutes les élections ont été émaillées d’irrégularités, avec notamment l’interférence systématique des cadres de l’administration publique et des membres du gouvernement dans le processus électoral.
Alors que les dernières élections communales de février 2018 peinent encore à aboutir à l’installation des conseils de quartiers et des exécutifs régionaux, le mandat des députés a expiré depuis plusieurs mois. Ces deux exemples traduisent le manque de volonté du président Alpha CONDE de respecter le calendrier électoralet les règles de
Add a commentLire la suite : Opinion : Alpha CONDE, l’espoir déchu (par Ibrahima Diallo)