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Politique

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Alors que la date fatidique du 31 décembre 2024 approche, l'ancien parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel, hausse le ton face à la gestion du Conseil National de la Transition (CNRD). Mohamed Lamine Kamissoko, proche d’Alpha Condé, a martelé ce week-end lors de l’Assemblée générale du parti que ce délai n’est pas négociable. Une posture qui traduit l’impatience grandissante et le rejet d’un glissement du chronogramme de la transition.

Au cœur de ce bras de fer, un sentiment d’exclusion que Kamissoko n’a pas manqué de dénoncer. Pour lui, les grandes formations politiques, notamment celles d’opposition, ont été écartées du processus d’élaboration de la charte de transition par une junte de plus en plus autoritaire. « Nous avons joué le jeu, participé aux discussions dans l’intérêt supérieur de la nation. Mais force est de constater que des stratégies sournoises ont été mises en place pour marginaliser les partis de poids », accuse-t-il, le ton grave et l’indignation palpable.

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Dans cet entretien exclusif, Nsira Bangoura, membre du bureau exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR), aborde sans détour l’inquiétante prolifération des mouvements de jeunes soutenant la junte militaire en Guinée et appelle la jeunesse à se projeter vers un avenir durable pour le pays.

Q : Madame Bangoura, pourquoi l’UFR s’inquiète-t-elle de l’engagement des jeunes aux côtés du CNRD ?

Nsira Bangoura : La situation actuelle est préoccupante. Ce que nous voyons, c’est une jeunesse divisée, avec une partie qui semble vouloir survivre au quotidien en échange de quelques promesses du pouvoir militaire. Or, une jeunesse consciente doit se concentrer sur l’avenir de la Guinée. Nous, à l’UFR, sommes dans l’opposition non pas pour détruire, mais pour construire. Il est essentiel que nos critiques soient entendues et prises en compte afin que le pays puisse réellement progresser.

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Le projet de la nouvelle Constitution guinéenne se présente comme une affirmation des valeurs d’indépendance, de justice sociale et de démocratie pluraliste. Dans un contexte de diversité culturelle et d’histoire de lutte contre la colonisation, ce texte propose de renforcer l’État de droit, la bonne gouvernance et de consolider l'unité nationale, tout en réaffirmant la souveraineté populaire et la lutte contre la corruption.

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Les promesses d’une gestion vertueuse et transparente, portées haut par les dirigeants de la transition, semblent s’étioler sous le poids d’un scandale qui éclabousse le Premier ministre Bah Oury et place le débat sur le financement pro-CNRD sous les feux des projecteurs.

L’affaire prend racine dans une requête du Front National pour la Défense de la Transition (FNDT) en avril 2024. Cette organisation demande alors au ministère de la Jeunesse et des Sports un soutien financier pour un projet ambitieux : « Le rôle de la Jeunesse pour la préservation de la Paix et les Acquis de la Transition ». Le 29 août 2024, le ministère répond favorablement. À la manœuvre, Keamou Bogola Haba, chef de cabinet et fondateur du FNDT, qui salue cette initiative et promet l’appui sans réserve de son département. Un enthousiasme qui ne passe pas inaperçu.

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L’ancien député Mohamed Lamine Kamissoko a une nouvelle fois exprimé son mécontentement face à la gestion actuelle du pays par la junte militaire. Dans une déclaration récente, il a réaffirmé que le chef de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, ne représente pas la volonté populaire. « Un putschiste n’est pas le choix du peuple. Il est au pouvoir par ses armes et non par la volonté des citoyens. Il a pris les armes du peuple contre le peuple », a insisté Kamissoko, soulignant que ce régime ne peut prétendre à la légitimité démocratique.

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