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L'année 2023 a été tout sauf calme pour les médias guinéens, marquée par des défis majeurs tels que les convocations à la Haute Autorité de la Communication, les suspensions de journalistes, les coupures de sites d'information, l'enlèvement d'émetteurs, le brouillage des ondes et le retrait des médias des bouquets Canal et Star times. Ces médias se trouvent actuellement plongés dans l'une des périodes les plus sombres de ces dernières décennies, confrontés à une hostilité émanant du pouvoir de la transition envers ceux jugés trop critiques à son égard.

Les sites Internet, initialement alliés, deviennent les premières victimes du régime. Suite à l'arrivée au pouvoir de l'Armée en septembre 2021, la presse était initialement en symbiose avec le Conseil national pour le rassemblement et le développement (Cnrd). Elle saluait alors l'espoir que représentait cette nouvelle équipe dans un pays en proie à des divisions politiques fratricides. Cependant, au cours de la deuxième année de son exercice, des responsables du Cnrd ont inexplicablement ciblé la presse, bloquant l'accès aux sites Internet pendant plusieurs jours. Ce geste a entraîné une diminution des audiences et des revenus, incitant la presse à s'unir pour dénoncer ces atteintes à la liberté d'opinion et d'expression, inédites depuis des décennies.

Face à ces restrictions, les organisations professionnelles de la presse et le syndicat de la presse guinéenne se sont réunis en mai 2023 à la Maison de la presse. Ils ont menacé de manifester et de boycotter toutes les actions gouvernementales, publiant une déclaration commune comportant six revendications. Suite à des négociations impliquant la ministre de l'Information et de la Communication, les restrictions ont été levées, redonnant accès à une information non entravée.

Cependant, même après la levée des restrictions, certains médias, comme Guineematin, restent dans le collimateur des autorités de la transition, limitant leur accès en Guinée. Malgré les tentatives et les protestations, seule une marche pacifique du syndicat de la presse, marquée par des arrestations de journalistes, a conduit à la levée de ces restrictions.

La répression a atteint son paroxysme dans la troisième semaine de novembre, avec le brouillage des ondes des médias populaires, suivi de leur retrait des bouquets Canal et Star times. La Haute Autorité de la Communication, perçue comme

bouc-émissaire, a ordonné l'arrêt des programmes des médias sans préavis. Une réunion de crise a désigné des personnalités clés comme des "ennemis de la presse", mais face au durcissement du ton, les médias ont décidé d'engager un dialogue avec le pouvoir en place.

Malheureusement, au moment où ces lignes sont écrites, certains médias demeurent inaccessibles en Guinée. Les motivations de l'État, invoquant la « sécurité d'État », rendent difficile la survie de ces médias étranglés. La voie de recours semble reposer sur l'intervention de figures religieuses et d'autres personnes bien intentionnées.

En conclusion, la situation actuelle menace la survie des médias guinéens sur la scène médiatique africaine. Les entreprises, employant des milliers de jeunes, risquent la fermeture faute de financement. Il est impératif de trouver une solution à cette crise qui compromet gravement le fonctionnement des médias.

Alpha Amdou Diallo et Guineenew.org